Votre miroir dit tout de votre âge, du temps long derrière vous. Votre miroir de l’âme vous renvoie l’image de la personne sociable, gaie, aimant les autres et la vie que vous êtes toujours et pourtant, vous êtes seul ou seule. Mais qu’est-ce donc qui a fait ce sale travail de mise à l’écart, de mise au rencart, dites-vous avec une certaine amertume ? Seraient-ce les circonstances ? Les années écoulées après le dernier jour de travail, ce premier jour de la lente et progressive mort sociale, à moins que ce ne soient toutes celles passées depuis le décès ou l’éloignement des personnes les plus significatives de votre vie ?
Vous avez encore dans la bouche le goût des paroles vives de l’amitié, de l’amour, de l’amour-tendresse, et résonnent encore à vos oreilles les mots de vos derniers proches, si proches et aimants autrefois. Il serait si facile de se remettre en bouche ces mots dont l’écho résonne encore en vous, tandis que ceux des autres seraient si doux à réentendre. Mettre fin à cette envahissante solitude, voilà le projet de vie. Mais comment faire ?
Oseriez-vous lancer une bouteille dans la mer du Net, un appel à qui se tient sur une autre rive, homme ou femme esseulée et avide de communication tout comme vous ? Vous vous dites : Ça n’est pas facile. Qui sait qui me répondra ? Se moquera-t-on de moi qui suis fragile émotionnellement ? Est-ce que je ne m’offre pas comme une proie facile à prendre et à blesser. Les blessures d’amour-propre sont si cruelles.
Si vous avez confiance en vous, en votre flair, en votre longue connaissance du monde des hommes et des femmes, peut-être oserez-vous le risque de rencontrer une âme amie...
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